> 10 tonnes de plastique produites par seconde dans le monde
Planetoscope publié sur le site Consoglobe.
> 9 milliards de tonnes de plastique accumulées depuis 1950
En seulement 65 ans, l’homme a produit 9 milliards de tonnes de plastique, selon un rapport de l’ONU. Si rien ne change «on comptera environ 12 milliards de tonnes de déchets plastiques dans les décharges et l’environnement à l’horizon 2050», souligne le rapport.
> 9% seulement du plastique est recyclé
Une faible quantité de cette montagne de plastique est récupérée puisque seulement 9% des plastiques que le monde a jamais produites ont été recyclées, selon le rapport de l’ONU. Une part à peine plus grande – 12% – a été incinérée. La très grande majorité du plastique produit termine donc sa vie dans les décharges, les océans ou encore les canalisations.
Un des handicaps est le manque de débouchés pour la matière recyclée, du fait de prix plus élevés que celle issue des énergies fossiles ou de doutes sur les propriétés de ces matériaux. Une grande partie des plastiques échappent aussi tout simplement à la collecte.
> Des milliers d’années avant de disparaître
Cette accumulation est d’autant plus inquiétante que le matériau met des siècles à disparaître. De fait, la plupart des plastiques ne sont pas biodégradables, ils se décomposent lentement en plus petits fragments connus sous le nom de microplastiques. Lorsque le plastique se décompose, il est encore plus difficile de le retirer des océans. Des études suggèrent que des milliers d’années sont nécessaires pour que les sacs en plastique et les récipients en polystyrène se décomposent, contaminant pendant ce temps les sols et l’eau.
> 1,6 million de kilomètres carrés de détritus marins, le Septième continent
Les océans sont ainsi les grandes victimes de nos modes de vie. Une partie des sacs, bouteilles, emballages, mais encore les filets de pêche abandonnés et les microparticules dégradées terminent à la mer. Ces composants s’agglutinent ensuite dans l’océan Pacifique, sous l’effet de tourbillons géants formés par les courants marins. La surface de cette décharge flottante pèserait 80.000 tonnes et ferait trois fois celle de la France, selon une étude publiée dans la revue Scientific Reports.
Ces particules de plastique se retrouvent ensuite dans les estomacs des animaux. Des concentrations élevées de matières plastiques, en particulier de sacs en plastique, ont été retrouvées dans les voies respiratoires et l’estomac de centaines d’espèces animales. Les sacs en plastique sont souvent ingérés par les tortues et les dauphins qui les prennent pour de la nourriture. «Nous avons des preuves que les produits chimiques toxiques ajoutés lors de la fabrication du plastique sont transférés dans les tissus animaux, pour finalement entrer dans notre chaîne alimentaire», souligne la note de l’ONU.
Résultat, si rien n’est fait, les océans pourraient se transformer en décharge à ciel ouvert. «Il y aura plus de plastique dans l’océan que de poisson en 2050», alerte une étude réalisée par la fondation Ellen McArthur et soutenue par le Forum économique mondial et le cabinet McKinsey.
